Une analyse des secteurs saisonniers
L’étude analyse la saisonnalité des emplois du département dans différents secteurs d’activité :
l’industrie hôtelière, qui recrute 40% de saisonniers entre avril et septembre, sachant que "plus on avance dans la saison, moins la technicité requise est forte" ;
l’hôtellerie de plein air, qui recrute essentiellement des saisonniers, sur les mois de juillet et août ;
le nautisme ;
les commerces dans les stations touristiques ;
les activités culturelles et récréatives ;
les services à la personne et aux particuliers , qui recrutent des saisonniers en été pour les propriétaires de maisons secondaires, souvent âgés ;
le transport de voyageurs ;
les cultures spécialisées et l’horticulture ;
la conchyliculture, le seul secteur créant des emplois saisonniers pendant la saison d’hiver, avec certaines activités du secteur agro-alimentaire
L’étude présente un calendrier des saisons dans le département.
Une analyse de la gestion des emplois saisonniers
L’étude porte ensuite sur la manière dont les employeurs de ces différents secteurs gèrent la saisonnalité.
En règle générale, elle note :
un manque d’anticipation dans les recrutements (sauf en agriculture et dans le transport maritime qui a su fidéliser ses saisonniers, en proposant par exemple un maximum de CDI intermittents) :
des recrutements qui passent essentiellement par des condidatures spontanées et le bouche-à-oreille ;
des critères de recrutement qui ne portent pas sur les qualifications mais sur la motivation, la personnalité et l’expérience des candidats : un critère détarminant car "il faut être immédiatement opérationnel" ;
le recrutement de saisonniers locaux en priorité, le logement étant pour certains une condition d’embauche...
L’étude remarque que "toutes les entreprises ayant une activité saisonnière ont des difficultés à fidéliser leurs saisonniers", les étudiants étant les seuls à revenir dans la même entreprise d’une année sur l’autre.
En conclusion, l’étude présente quelques pistes d’action pour améliorer cet état des choses :
une aide au montage et au financement de formations ;
la promotion du temps partagé, des CDI intermittents et des groupements d’employeurs ;
l’adaptation des horaires de transport au rythme de travail des saisonniers et la densification du réseau entre les zones rurales et le littoral ;
le développement de nouveaux dispositifs de garde d’enfants ;
la création d’un "chèque logement" pour les personnes en contrat saisonniers ou la mise à disposition des chambres d’internat des lycées
