Un retour d’expérience(s)
L’auteur de cette analyse s’appuie sur sa propre expérience, dans le cadre d’une exposition photographique sur le thème de la santé, montée avec des saisonniers des Aravis (74). Elle s’appuie également sur le témoignage de l’association Vie Val d’Is, qui anime depuis plus de 4 ans à Val d’Isère (73) un atelier de théâtre avec des saisonniers de la station.
L’étude revient sur le contexte et le déroulement de ces deux "actions communautaires", dont le principal intérêt est de "reconnaître les saisonniers comme les plus à même de se positionner sur leur santé, de faire leurs choix". Elle présente ensuite les atouts d’une telle approche, et les freins à lever pour mener à bien ce type de projets.
Une approche exigeante, mais payante
Cette posture exigeante requiert de la part des professionnels de la santé une véritable "immersion" dans la station, "dans une optique de développement et non d’urgence". Elle nécessite "d’accepter de perdre du pouvoir pour donner la parole et la possibilité d’agir aux saisonniers".
Mais elle présente un intérêt réel, dans la mesure où le "public cible", devenu "acteur" de sa santé, se voit valorisé, mieux intégré dans la vie de la station, et devient plus sensible aux informations qui lui sont transmises par les professionnels de santé.
Concrètement, ce type d’actions permet aussi de démultiplier la fréquentation, donc la portée d’opérations d’éducation à la santé plus classiques, comme l’ont montré les deux expériences étudiées.
A télécharger :
La plus-value de l’implication des saisonniers dans les programmes d’éducation à la santé, Caroline Glory-Mesguen, pour l’IFAID, 2008